Le développé couché et la musculation font partie des pratiques de ré-éducation, c'est donc tout naturellement que le Développé Couché s'est imposé comme sport handisport.

Il entre aux Jeux Olympiques en 1964 pour les Jeux Paralympiques de Tokyo, et se voit nommé "Haltérophilie". C'étaient les 2e Jeux Paralympiques organisés. Le terme de "Force Athlétique" n'était pas courant à l'époque, l'IPF (International Powerlifting Federation) n'allait naître que 9 ans plus tard, en 1973. A cette époque, on organisait des concours de maxi au Développé Couché sur Paris, dans les cercles de mordus de "Culture Physique" et on nommait cela un "Critérium Athlétique". Il est donc fort probable que la raison de cette dénomination erronnée soit liée à une simple volonté de simplifier les choses pour faciliter la lisibilité. Comme chacun sait, quand certains faisaient du soulevé de terre au début du 20e siècle, ils ne savaient pas qu'on nommerait cela un jour la "Force Athlétique"...

A l'époque, la sélection était réservée uniquement aux athlètes masculins soufrant de lésions vertébrales. Le règlement était quelque peu différent de celui en vigueur aujourd'hui.

Aujourd'hui la sélection est plus large, le sport est devenu mixte avec les Jeux de Sydney en 2000, et accueille les athlètes souffrant d'une infirmité motrice cérébrale, de lésions vertébrales, d'amputations des membres inférieurs (uniquement).

La transition du terme "haltérophilie" à celui de "force athlétique" est autant complexe qu'interessante. On entre, à partir de 1984, aux Jeux Paralympiques de New York, dans une période de transition qui va durer trois olympiades (de 1984 à 1992 inclus). Pendant cette période auront lieu simultanément des Jeux Paralympiques dits "Haltérophilie" et "Force Athlétique" (powerlifting), avec pour chaque "discipline" un même mouvement (le Développé Couché) mais effectué de manière différente et avec des catégories de poids différentes. Le passage au Powerlifting se fera à l'issu de l'Assemblée Générale du CIO en 1992.

L'historique des différentes catégories de poids aux Jeux Paralympiques atteste en soi d'une difficile recherche d'identité.

La période clé (entre 1984 et 1992) a vu coexister l' "Haltérophilie" et la Force Athlétique, aux mêmes jeux avec de différentes catégories et des athlètes différents.

Contrairement à la jungle de la Force Athlétique chez les valides, le Développé Couché Handisport est un mouvement unifié dans près de 100 pays. La fédération mondiale est l'IPC (International Paralympic Committee) qui n'est pas en soi une fédération de force athlétique, mais plutôt une fédération omnisport avec une branche "powerlifting". Depuis 1989 l'IPF s'est dôté d'une Commission Technique qui uniformise la pratique dans le monde entier.

On retrouve la "claque" (pose d'environ 1-2 secondes au contact de la barre sur le buste) et la necessité de vérouiller les coudes en positions haute.

L'âge minimal est de 14 ans, et le degrès maximal d'extension incomplête des coudes est de 20° (ce qui est à mettre en parallèle avec les actuels 15° maximum autorisés à l'IPF - pour peu de temps car tout le monde veut supprimer cette règle).

Les catégories de poids sont celles de l'IPF pour les grandes lignes: il y a cependant des différences qui sont dues au poids particulier d'athlètes handisports.

Chez les dames on commence dès -40kg (!), puis on retrouve les catégories IPF (44, 48, 52, 56, 60, 67,5, 75, 82,5), mais après les -82,5kg on a les +82,5kg uniquement.

Les causes de disqualification d'un mouvement de Développé Couché sont rigoureusement les mêmes qu'à l'IPF, et la rigueur des exigences est la même (tête au contact, extension synchrone des bras, pas de mouvement de la barre vers le bas, ni mouvement de l'athlète).