Le Développé Couché: Comment se passe une compétition ?
La pratique du Développé Couché en compétition est à la fois proche de celle de ce sport en salle, et aussi incroyablement différente. Voici un apperçu des règles, du matériel, et du déroulement d'une compétition.
Le Plateau

Les compétitions ont lieu sur un plateau (généralement en bois) dont les côtes peuvent être comprises entre 2,5 et 4m de coté. Ce plateau, sur lequel est posé le banc de Développé Couché, surélève l'athlète par rapport au sol, de 10cm maximum. Ce plateau doit être vide de tout accessoire, on y trouve parfois un récipient de magnésie. Ce plateau doit être rigoureusement à niveau, afin de garantir que le Développé Couché qui y aura lieu sera horizontal, et non pas décliné ou incliné (même légèrement - car il s'agit d'un autre mouvement). Aucun revêtement autre que celui entretenant la qualité du bois n'est toléré; le plateau doit être à la fois non-glissant (pour permettre un bon appui des pieds pendant la phase de poussée) et ne doit pas accrocher non plus car cela constituerait, à l'inverse, une aide pour le vérouillage des pieds.

Barre et Disques
Valeurs Minimales
Type
Valeurs Maximales
49,8750 kg
50kg
50,1250 kg
24,9375 kg
25kg
25,0625 kg
19,9500 kg
20kg
20,0500 kg
14,9625 kg
15kg
15,0375 kg
9,9750 kg
10kg
10,0250 kg
4,9875 kg
5kg
5,01250 kg
2,4900 kg
2,5kg
2,5100 kg
1,2400 kg
1,25kg
1,2600 kg
490 gr
500 gr
510 gr
240 gr
250gr
260 gr

Les "poids" (ou "disques") sont normalisés pour des raisons de répartition des forces d'équilibrage. Les athlètes savent bien que des poids anciens, larges, rendaient les barres un peu plus difficiles à contrôler. Ainsi, seuls les disques métaliques sont admis, les disques dits "cahoutchouc" sont proscrits. Chaque disque sera pesé avant la compétion pour vérifier que la masse indiquée sur ce dernier correspond bien à la réalité de son poids. Une variation de 0,25% est admise, et pas au delà (cela donne, par exemple 62,5g de variation admise pour un disque normal de 25kg). Dimensions:

Alésage: 52mm minimum, 53mm maximum.
(Rappel: les manchons de la barre ont un diamètre minimal de 50mm et 52mm maximal).
Epaisseur maximale: 6cm pour les 25kg et plus, 3cm pour les 20kg et moins.
Diamètre maximal du plus grand disque: 45cm.
Nb: quel que soit le chargement, il doit rester 10cm à l'extrémité de la barre pour que les suiveurs-chargeurs puissent la saisir en cas de danger.

Il existe 11 catégories de disques, dont 9 sont courrament utilisées en France. Avec ce jeu de disques, et le fait que le règlement impose la présence obligatoire d'une barre homologuée de 20kg et de sa fermeture de 2,5kg de chaque coté, on arrive a toutes les combinaisons possibles de poids de barre pour une incrémentation de 500g minimum. La nomenclature des couleurs de barre est homogénéïsée dans le monde (c'est celle qui est scrupuleusement respectée dans les illustrations de ce site web).

En france, les disques de 50kg et 45kg sont rarement utilisés. Les autres le sont à chaque compétition. Le code de couleur permet aux habitués de faire un rapide calcul et savoir quelle barre est levée, cela permet aussi aux chargeurs de savoir rapidement quelle combinaison de disques ils doivent poser en fonction des barres annoncées par les athlètes.

Le principe est simple: le minimum de disques doit être placé pour obtenir le poids demandé par l'athlète, afin d'obtenir la barre la plus ramassée possible. On est donc très loin de la fausse image d'Epinal montrant des athlètes avec des barres artificiellement chargées de rangées entières de disques de 10kg. En compétition, une barre de 200kg est incroyablement peu volumineuse.

La barre se charge des poids les plus lourds en premier jusqu'aux plus léger. Leur marquages doivent toujours être visibles (en plus des codes de couleur), ainsi ces derniers doivent être positionnés sur la face intérieure de la barre pour les premiers disques, et sur la face extérieure pour les disques suivants.

La barre a des cotes normalisées: 220mm de long, 20kg nue avec 2x2,5kg de "fermetures" (on parle de colliers). Ces derniers doivent êtres séparés de 52 pouces (131mm mini, 132mm maxi), et font chacun 29mm de diamètre (28mm mini), avec des manchons (la partie renforcée sur laquelle se place le disque) de 50mm mini, 52mm maxi. Le règlement stipule que les mains de l'athlète doivent se placer séparés au maximum de 16 pouces du centre de la barre (81cm en Europe). Une marque doit exister clairement visible à cette distance de chaque coté pour marquer la prise la plus large autorisée. l'athlète peut poser ses mains n'importe où sur cette référence à condition que la marque en en question soit couverte par la main (par l'oriculaire si la prise est sérrée, ou par l'index si la prise est de la largeur maximale). Cette barre, une fois vérifiée, servira pendant toute la compétition.

 

La Ceinture

Une ceinture de gainage des lombaires est autorisée, portée en dernier, au dessus de tous les vêtements. Sa matière est normalisée (vinyle / cuir plus généralement) et doit être unique (sans ajouts ni alliages). Pour la petite histoire, le règlement officiel prévoit d'autoriser la mention de logos sur ladite ceinture, mais le nom de l'athlète, s'il y figure, doit y être inscrit à l'intérieur. Les cotes de cette ceinture sont normalisées; mais en fait elles répondent toutes aux normes; hauteur de 10cm maxi, épaisseur d'un demi pouce (1,3cm en Europe), 5cm de largeur pour le passant, et on doit mesurer un maximum de 25cm entre les extrémités opposées de la boucle et du passant. Même le passant est normalisé: 13cm de largeur externe maximum, et 11cm pour ce qui est de la largeur interne.

Les Chaussures

Toute chaussure est admise à la double condition de recouvrir le pieds et d'être dotée d'une semelle (pour rire, pas de tongs ni chaussons donc !). Le pieds doit être recouverts totalement, pas de bandes de cuir par exemple. Les semelles doivent être plates et les semelles internes amovibles d'un centimètre de hauteur maxi.

Les Bandes de Poignets

Les athlètes peuvent porter des bandes aux poignets afin d'en sécuriser les tendons et l'articulation; gaze ou gaze+crême médicale / polyester ou coton. En fait les bandes interdites sont celles en cahoutchouc, c'est à dire celles dont l'elasticité constituerait une aide non-règlementaire. Le règlement dit 1m de longueur maximum (si elles sont trop longues l'athlète peut les couper), 8cm de largeur. Même la superposition des couches de bandes est stipulée: 12cm de longueur de bandes enroulées autour du poignet maximum, dont seulement 2cm du poignet vers le plat de la main, et donc 10cm maximum dans l'autre sens en direction du coude. Cependant, des "poignets de force" (les mitaines que portent certains en salle) sont autorisés en lieu et place des bandes, mais pas au dessus de 10cm de largeur. Il va de soi que quelque soit le choix, il doit être le même sur chaque main (encore la necessité de stipuler l'évidence).

Combinaison

 

Il ne faut pas confondre le Maillot de Force et la Combinaison. Tout cela vous semblera peut-être bien compliqué, mais ce n'est que du bon sens après tout. Ces règles ont surtout pour but de transformer le bon sens en règle au cas où le malveillant tente de plaider le flou règlementaire.La combinaison est une sorte de pièce unique de niveau mi-cuisse jusqu'aux bretelles. C'est la tenue officielle des compétiteurs, au même titre que celle des nageurs. Le tissus est élastique.
Pourvue de longues bretelles, elle a pour but d'harmoniser la silhouette des athlètes de façon à permettre aux juges de bien voir si les fesses gardent le contact avec la barre pendant toute les phases du mouvement (ce qui n'est pas visible avec un short). Il va de soi que cette combinaison doit être portée complètement, ni uniquement le haut ou le bas. Cependant les caractéristiques mécaniques de cette combinaison sont surveillées: nulle rigidité ne doit être constatée et les coutures ne doivent pas dépasser une largeur de 3cm et d'un demi centimètre en épaisseur environ. Un Tee-shirt peut être porté sous la combinaison (facultatif pour les hommes). Ceci étant, il doit comporter obligatoirement des manches arrivant à moitié du bras.
... ou Maillot de Force
Finalement, le Maillot de Force (pour les athlètes qui décident d'en porter un - la majoirité) remplace le Tee-Shirt. Il doit être porté normalement à l'endroit, et non à l'envers (toujours le bon sens qui doit être spécifié). Son type est aussi très règlementé en France car les mono-épaisseurs sont les seules autorisées.
La combinaison être portée sur buste nu, avec le maillot en dessus. Parce qu'elle a des qualités de rigidité et d'élasticité qui en font un léger multiplicateur de force on n'autorise que les mono-couches (contrairement à certaines compétitions "spectacle" ayant lieu dans le milieu professionnel outre-Atlantique où certains athlètes en portent jusqu'à trois !).
Le Maillot de Force est à la force athlétique ce que les chaussures à crampons sont au Sprint. Il a une double fonction: c'est une sécurité articulaire (comme celui de certains maçons), et une aide à la performance (comme le sont les maillots de certains nageurs). Il est constitué de fibres à la fois raides et élastiques qui tiennent l'articulation de l'épaule en position. Le mettre est en soi une épreuve, car on ne peut le mettre seul tant il est sérré, le plus dur étant de le faire coulisser vers le bas une fois posé.Un maillot de force est tout sauf facile à enfiler. Il faut généralement l'aide de deux autres athlètes pour pouvoir le faire coulisser le long du dos et du buste. Seul est autorisé le talc pour aider. Il m'est par exemple arrivé de me pendre littérallement à la combinaison de Sebastien Brunel pour l'aider à descendre !

A l'origine la fonction du maillot est sécuritaire car il vise à "gainer" la fragile articulation de l'épaule. Cette articulation "ouverte" ne tient que par les tendons et de tous petits muscles. Deux excroissances de l'omoplate (l'acromion en haut, le coracoïde en bas) viennent former avec la clavicule et le bras ce qu'on nomme "l'articulation de l'épaule". Nous avons de petits os face-à-face plus liées entre eux par les muscles que par une articulation guidée comme celle du genoux. Les athlètes de Développé Couché ont commencé à porter ces maillots afin d'éviter les problèmes de rupture des ligaments acromio-claviculaires (la blessure dite de la "touche de piano" quand la clavicule remonte toute seule en pointe) ou de coiffe des rotateurs (quand l'insertion du bras est douloureuse à la rotation). Il faut savoir que la pression exercée sur l'épaule au moment où la barre est portée bras tendus est énorme. Un affaissement de l'épaule est toujours un danger.

La rigidité naturelle de ces maillots, visant à assurer la sécurité de l'articulation, a aussi un effet élastique qui fait gagner, selon les athlètes, de 15 à 20% au niveau des performances. Il en va ainsi dans beaucoup de sports individuels cherchant une performance chiffrée: si les sprinters du 100m courraient avec les chaussures que nous avons aux pieds ils n'iraient pas si vite, n'oublions pas non plus que les cyclistes ont une limite de poids pour leur vélo en deça de laquelle ils ne doivent pas descendre, tant les techniques d'allègements pourraient mener loin.

Certains athlètes (dont je fais partie) ne le portent pas. C'est une question de choix. Il existe des compétitions dites "RAW", c'est à dire avec un classement "avec" et "sans" maillot de force. C'est une pratique interessante. Mais ne nous leurons pas, le jour où comme moi vous irez voir votre médecin pour une blessure à l'épaule, vous y repenserez...

Finalement, les athlètes peuvent mettre de la magnésie sur les mains pour mieux aggriper la barre, et de la pommade pour chauffer les muscles, mais pas d'huile.

 

Le Banc

Le banc est plus large que la majorité de ceux qu'on peut trouver en salle. Ses côtes sont décidées au niveau mondial. Un banc plus large peut à la fois s'averer être un handicap pour les athlètes aux épaules plus ressérées, et une aide pour ceux qui ont les épaules larges (car il y a plus d'appui). Certains s'entraînent sur des bancs fins, et leurs épaules descendent plus bas que sur un banc de compétition (ce qui rend l'exercice plus difficile, surtout si on a les épaules larges), et se surprennent le Jour-J.

Afin d'harmoniser les performances de Développé Couché dans le monde, les côtes du banc sont uniformisées dans le monde: elles sont de 1,22m de long (48 pouces), de 32cm de large (12,5 pouces). Le banc doit être plat et de niveau pour les mêmes raisons énoncées concernant le plateau (ni décliné - ni incliné). Le Banc doit se situer à 45cm du sol, et les chandelles de repos de barre doivent se situer entre 82cm (32 pouces) et 1m de hauteur. Même la largeur entre les supports verticaux de barre est normalisée: 1,1m. Le réglage de la hauteur de barre se fait de 75cm à 110cm au dessus du sol.

Le Placement

Les juges vérifient le placement de certaines parties du corps, et ce pour des raisons bien spécifiques. Il est interdit de bouger les pieds (pour éviter le "coup de pied" qui cambre le dos et aide à la poussée en changeant l'angle de poussée), de décoller les fesses du banc (pour la même raison), ainsi que la tête. Ces interdictions visent à éviter que le corps ne se soulève, ce qui fait changer l'angle de poussée de la barre relativement au corps. En effet, alors que la poussée est quasi verticale quand le corps est posé sur le banc, si on lève les fesses ou les pieds, on relève la partie basse du corps et la barre est plus poussée en direction des pieds (relativement parlant): on se rapproche ainsi d'un Developpé Couché dit "décliné", qui est beaucoup plus facile car il sollicite une plus grande profondeur musculaire au niveau pectoral.

Ceci étant, aussi paradoxal que cela puisse paraîre, les appuis au niveau des pieds sont très importants. La boutatde de certains benchers est de dire qu'au couché "on pousse avec les pieds", mais c'est en partie vrai. Cela augmente la stabilité du tronc, et évide donc de gaspiller de l'énergie à vérouiller celui-ci. Il y a aussi un phénomène de transfert par le biais des abdominaux qui favorise la poussée. Les pieds peuvent bouger pendant la poussée, mais de façons modérée: on n'accepte pas un décollement total, mais uniquement partiel: un mouvement d'une demi-longueur de pied en avant ou en arrière et d'une largeur de pied sur les flancs, mais pas au delà !

Il est possible de "ponter"; c'est-à-dire de cambrer vers le haut les lombaires, tout en gardant la tête et les fesses en contact sur le banc. C'est une technique que certains favorisent et dont d'autres n'ont pas besoin. Elle permet de réduire la distance que la barre devra parcourir. Il n'en reste pas moins qu'elle n'est pas à conseiller aux débutants car elle présente des risques aux niveaux des connexions lombaires très sérieux. Il faut une solide ceinture musculaire à ce niveau là et une solide technique pour minimiser les risques en question.

Demander aux débutants de prendre l'habitude de basculer les hanches vers l'avant afin de bien poser les reins sur le banc est un impératif de sécurité au début, une bonne habitude à prendre. On passera, ou pas, à une position plus technique plus tard.

Quant au placement des mains, il doit officiellement "recouvrir" la marque des 81cm (qui correspond à 32 pouces - c'est-à-dire 16 pouces de chaque coté du milieu de la barre). "Recouvrir" signifie que la marque de ces 81cm visible sur la barre doit être cachée par la main; que ce soit par les auriculaires (position sérrée) ou par les index (position large).

Le Mouvement

 

Pour assuer l'appui de ses pieds l'athlète a le droit d'utiliser une cale à poser en dessous; généralement, il s'agit d'un disque. La règle stipule qu'elle ne doit pas dépasser 30mm de haut, avec un maximum de 45cm de coté, mais il n'en reste pas moins que le pied ne doit pas se relever et que la totalité du pied doit être posée.

Deux personnes appelées "chargeurs" doivent assurer la sécurité, et le règlement prévoit même la possibilité d'en avoir 4 !. Leur rôle est celui d'assurer la sécurité des athlètes et de leur passer la barre au début de l'essai, et de la reprendre si il y a echec.

La décomposition du mouvement en compétition est bien spécifique, et très rarement rencontrée comme tel en salle.

* Quand l'athlète entend son nom mentionné par le juge principal, il a le droit de monter sur le plateau et doit achever sa performance en moins d'une minute. Après s'être placé sur le banc, il saisit la barre (qui a généralement été précedemment positionnée sur les chandelles réglées à la hauteur de bras adequat) et (généralement avec l'aide de l'entraîneur) la sort.

* Une première pause a lieu, avant même la phase exentrique (la descente de la barre). L'athlète doit vérouiller la barre en position haute, sans trembler, de façon à montrer aux trois juges qu'il maîtrise sa barre. Il doit attendre que le juge lui donne l'ordre de descendre ("allez-y").

* La phase excentrique doit être à la fois rapide mais aussi mesurée, car la barre ne doit pas s'enfoncer dans le buste au moment du contact avec celui-ci. Au moment du contact, l'athlète doit garder la barre immobile sur son buste, sans qu'elle ne s'enfonce, pendant une durée suffisante pour que les juges puissent s'assurer que ledit contact a bien lieu. C'est ce que l'on nomme la "Claque", car généralement, une claque dans les mains signale l'authorisation de remonter. La durée de cette "claque" est sujet de débat, elle varie en effet parfois de façon très importante.

* La phase concentrique (montée) peut commencer: elle doit se faire de façon régulière sur les deux axes: verticalement (sans pause, ni redescente), et horizontalement (la barre ne doit pas monter "en escaliers"). Elle doit s'achever en position haute "vérouillée" avec les bras complêtement tendus, comme ce fut le cas au moment de la sortie des chandelles, une fois de plus pour monter que l'athlète maîtrise sa barre. Ce n'est qu'après avoir montré aux juges que la barres est totalement maîtrisée que l'un d'eux donnera le droit de la reposer ("posez" ou "rack").

Arbitrage

Chacun des trois arbitres surveillant la performance donne son avis sur celle çi par le truchement d'une diode lumineuse affichée horizontalement. Le boîtier doit faire en sorte que les décisions des arbitres (rouge ou blanc) s'affichent simultanément, de façon à éliminer toute influence. L'athlète a droit à un "rouge" mais au delà la barre est refusée. Le "rouge" concerne surtout les erreurs de "claque" (le temps d'arrêt), le "bleu" les erreurs de régularité de montée de barre, et le "jaune" les autres erreurs (généralement, le placement de l'athlète).

Les athlètes doivent pouvoir consulter les performances des autres à tout moment.

Après vérification des identités, chaque athlète est convoqué pour la pesée et la présentation de son matériel (maillot de force, bandes, ceinture). La pesée se fait 2h avant le début des épreuves et détermine l'appartenance de l'athlète à sa catégorie de poids. 3 arbitres sont présents à la pesée, qui doit s'achever en 1h30. L'entraîneur peut être présent (il l'est généralement). Les poids de tous les concurrents seront rendus publics à l'issu. Une deuxième pesée est uniquement autorisée pour l'athlète dont le poids de corps s'avvère être différent de celui de sa catégorie prévue. Il a alors 1h30mn devant lui pour se présenter (parfois, à 100g près, on passe à la catégorie supérieure - cerains vont courrir !).

Chaque concurrent a le droit de concourir (on dit "tirer" dans le jargon du milieu) dans la catégorie de poids supérieure ou inférieure à la sienne. Il douit le notifier aux arbitres dix minutes avant que la pesée de la catégorie qui l'interesse n'ait commencée.

Les égalités de performances sont départagées au poids de corps. Si le poids de corps est le même une seconde pesée a lieu pour les départager. Sil le poids de corps reste encore le même, il y a égalité et ils sont tous deux déclarés vainqueurs. Il n'y aura pas de classement "second", mais deux "premiers" et un "troisième".

Avant le début de la compétition les athlètes se placent à tour de rôle sous la barre vide et vérifient la hauteur des chandelles dont ils ont besoin en fonction de leur longueur de bras, ainsi que de la possible necessité d'une cale.

Généralement, l'entraîneur signale sur la feuille d'essais le poids de la première barre de son athlète (on dit la "barre de départ"). L'athlète doit la signer. Ensuite, quatre cartons sont distribués afin de noter un changement de dernière minute de la barre de départ, le poids de la seconde barrre, de la troisième, et éventuellement une quatrième barre si l'athlète veut tenter un record et le faire homologuer. Cependant, pour obtenir du chef de plateau l'autorisation de tenter un record en quatirème barre l'athlète devra avoir réussi sa troisième barre et annoncer une tentative dont le poids ne doit pas dépasser 20kg du poids de la dernière barre.

Après le premier essai, en concertation avec l'entraîneur, l'athlète décide du poids qu'il va tenter pour la barre suivante. Le carton prévu à cet effet est rempli et transmit au secrétaire. Une minute est donnée pour signaler ladite barre, et la procédure est répétée pour la troisième barre. Il est possible cependant de changer le poids de la première barre jusqu'à 5mn avant le début du "plateau". Ce changement doit être signalé dans la minute après une barre si l'on veut modifier la seconde ou la troisième. Si un athlète a omis de signaler quel sera le chargement de son essai suivant ce sont les juges qui en décideront: si l'éssai précédant fut un échec on retentera le même, si il a été réussi on ajoutera 2,5kg.

Généralement, tous les athlètes "passent" leur première barre, dans l'ordre croissant des poids annoncés (pour que les barreurs n'aient qu'à rajouter). Puiis une fois que la permière barre est faite par tout le monde, on recommence pour la seconde barre. Ainsi, chaque athlète a le temps de repos correspondant au temps de passage des autres (généralement une dixaine). Ceci étant, si le groupe d'athlètes est inférieur à 6, un repos supplémentaire est accordé après que chaque athlète ait "passé" sa première ou seconde barre; 1mn pour 5 concurrents, 2mn pour 4 concurrents et 3mn pour 3 concurrents. Dans chaque cas, une fois la barre chargée, l'athlète a aussi la minute règlementaire pour effecuter son essai.

Les suiveurs-chargeurs chargent les barres, placent les cales, règlent les hauteurs de chandelles en fonction des longueurs de bras des athlètes. Au moment de la sortie des chandelles l'athlète peut être aidé pour sortir sa barre, et à la fin, après l'ordre de "poser" donné par le juge, ils peuvent l'aider à la reposer. Pendant toute la durée de l' "essai" ils ne doivent ni toucher l'athlète ni la barre, sauf s'ils estiment que ce dernier va se blesser ou si le juge, estimant que l'athlète n'y arrivera pas, demande un "poser".

Même le cas d'une erreur de la part des chargeurs de barre est prévu (bien que ça n'arrive que très très rarement, un moment d'inattention). Si la barre a été chargée plus lourde que prévue et qu'elle a été réussie par l'athlète, elle lui est bien sur comptée (bien que le règlement lui donne le droit de la refuser !). Si il a échoué il a droit à un essai de plus à l'issu du passage des autres athlètes, et s'il est le dernier à passer sur cette série de barres il a droit à 3mn de repos.

L'arbitre annonce le nom de l'athlète qui est convoqué au banc, le poids de la barre prévue, et le nom de l'athlète suivant. Dès que les chargeurs ont terminé de charger la barre, il annonce "barre chargée". A ce moment l'athlète a 1mn pour effectuer son essai, mais il devra avoir quitté le plateau 30secondes après son essai. Seul l'entraîneur est admis sur le plateau. Toute musique doit cesser.

Les Erreurs
Ca y est ! vous avez poussé votre barre révée en compétition, elle est montée et vous l'avez reposée. Vous vous redressez et stupeur ! les juges l'ont refusée ! Vous avez prit ce qu'on nomme "un rouge". Pourquoi ? On peut se "prendre un rouge" pour tout un tas de raisons.
Sortie de la barre :
* Vous avez tremblé pendant longtemps sous le poids, et le juge, après un moment a décidé qu’il n’était pas prudent de vous laisser le descendre sur votre buste ; il a donc ordonné de la reposer.
Descente:
* La barre est descendue brutalement sur votre buste et s’est enfoncée au contact, ou le contact a eu lieu ailleurs que sur la poitrine (base du sternum délimitant la limite maximale basse).
* Vous n’avez pas attendu l’ordre pour descendre.
La "Claque"
* Vous avez commencé la phase de remontée avant que l’on vous y autorise.
* Avant de remonter la barre vous avez fait un mouvement d’enfoncement-élan vers le bas du buste : un redémarrage avec un léger recul.
Phase de montée:
* Votre barre n’est tout simplement pas montée, ni au début, ni totalement.
* Votre barre a fait une pause pendant la montée.
* Votre barre est redescendue pendant la montée.
* Votre barre n’est pas montée parallèle au sol, mais en escaliers.
* Vous avez heurté les chandelles (ça arrive).
Vérouillage Final:
* Vous ne maîtrisez pas votre barre et vos bras tremblent, ou votre barre redescend.
* Vous avez oublié d’attendre l’ordre, et avez reposé la barre sans autorisation.
* Un « barreur » a du vous aider à terminer votre mouvement.
* Vos bras sont incomplêtement tendus en phase finale.
A tout moment
* Vous avez levé la tête, les fesses, décollé les pieds (vos chaussures ne sont pas restées à plat).
* Vous n'avez pas écouté les ordres de l'arbitre.
* Vous avez posé vos mains en supination ; c'est à dire avec la paume face à vous. C'est interdit par le règlement.
* Un contact a eu lieu: des pieds avec le banc, de l'athlète avec les chargeurs, de la barre avec les chandelles s'il est volontaire.
* Vos mains ne recouvrent pas la marque d'écartement des 81 cm.
Voici le récapitulatif des types d'erreurs en force athlétique: